Roger Palestel, seigneur de Sainte-Sévère-sur-Indre, fonda vers 1200, un petit hôpital (établissement de charité recueillant pour des périodes plus ou moins longues pauvres, voyageurs et malades), au pied de la ville. Il dota assez richement ce nouvel établissement, en 1206, et en confia la gestion à l’ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit.
L’hôpital fut alors placé sous la dépendance de l’hôpital de Dijon, qui institua à la tête de celui de Sainte-Sévère-sur-Indre, un de ses frères appelé « recteur », et plus tard « commandeur ». L’hôpital possédait plusieurs biens autour de la ville, dont deux chapelles et une résidence pour le commandeur. Assez largement délaissé dès le 17ème siècle, l’hôpital était fortement ruiné à la Révolution, lorsqu’il fut vendu parmi les biens nationaux.
De cet hôpital, il demeure aujourd’hui plusieurs noms de lieux (dont la rue du Saint-Esprit et les terriers du même nom), ainsi qu’une petite porte paraissant remonter au 16ème siècle, marquant aujourd’hui l’entrée d’un jardin, en bordure de rue. Il s’agit vraisemblablement de la porte de l’ancienne chapelle du Saint-Esprit, voisine de l’hôpital. Celui-ci ayant subi des destructions au cours de la première moitié du 15ème siècle, il est fort probable que cette porte constitue le principal vestige des bâtiments réédifiés après cette date. Cette porte, qui a été déplacée, se trouve face à la fontaine Saint-Eutrope, étape du traditionnel pèlerinage de Sainte-Sévère-sur-Indre.